Votre Marque Employeur est-elle toxique ? Part.2
Si vous n’arrivez pas à attirer de candidats et/ou que le turnover des équipes explose, il y a sûrement un problème avec votre marque employeur.
On a vu la semaine dernière 6 signaux qui montrent que votre marque employeur est toxique.
Passons à la deuxième partie, vous aurez ainsi toutes les clés pour réparer à votre niveau la marque employeur, et sensibiliser en interne pour agir sur le long terme.
7. L’entreprise n’autorise pas (ou plus) le télétravail
Evidemment, pendant le Covid, il était obligatoire et ça marchait plutôt bien. Mais depuis tout a changé et tout le monde a été sommé de revenir au bureau, du lundi au vendredi, de 9h à 18h (10h-19h pour les parisiens). Personne n’y échappe à moins de se battre avec la direction et le CSE : les boîtes du CAC 40, les PME, les géants de la Tech… Votre marque employeur est impactée de plein fouet.
Voici les excuses les plus pourries avancées par la direction et qui ne justifient pas cette décision, à l’heure où la flexibilité est un critère primordial pour les candidats et salariés :
- “Si tous les employés de l’entreprise ne peuvent pas faire de télétravail alors personne n’en fera.”
- “Nos nouveaux locaux ultra modernes sont vides.”
- “Les équipes sont plus efficaces quand elles sont physiquement regroupées.”
- “Les réunions en visio bloquent les serveurs.”
Le sous-entendu derrière tout ça : on ne fait pas confiance à nos équipes et on ne veut pas que la machine à laver tourne pendant les heures de travail, heures creuses ou pas.
Que faire quand on est recruteur ?
Comparez les volumes de candidatures et turnover avant et après annonce, et remontez-les en interne.
8. Votre parcours de recrutement ressemble à Squid Game
Le temps de vos candidats est précieux. Comme le vôtre.
Votre parcours peut ressembler à Squid Game à plusieurs endroits :
- Pour postuler en ligne à une offre, vous devez créer un compte avec un mot de passe de 30 caractères, trouver l’offre parmi les mentions légales et recopier votre CV 10 fois.
- Vous devez vous rendre disponible pendant 10 jours pour aller au bout du parcours.
- Vous devez deviner la réponse du recruteur par télépathie.
- Vous devez créer un plan de communication global pour 2023 pour dans 2 jours, sur lequel vous n’aurez aucun retour.
- Vous allez réaliser des entretiens en groupe, puis répondre à votre webcam, puis vous serez seul devant 10 personnes.
Je continue ?
Et ce n’est pas parce que vous avez vécu un horrible parcours que les autres doivent y passer aussi. Non, ça ne motive pas et ne crée pas d’engagement envers l’entreprise, je rappelle que les bizutages sont interdits par la loi.
Que faire quand on est recruteur ?
- Faites auditer votre expérience candidat.
- Parlez à vos candidats.
- Demandez-vous si chaque étape permet d’évaluer les compétences indispensables pour le poste en question ?
9. L’entreprise licencie à tour de bras au lieu de…
En quelques mois, on est passé de prévisions de recrutement multipliées par 2 ou 3 à des vagues de licenciements, dans ces mêmes entreprises…
L’humain serait-il devenu une variable d’ajustement en cas de prévisions pessimistes ?
Est-ce vraiment le plus simple, et le plus efficace pour l’image et la croissance de l’entreprise ?
On sait que les candidats se renseignent avant de postuler, et ce genre d’annonces restent longtemps sur Internet.
Que pourrait faire la direction pour mieux ajuster ses “coûts” ?
- Changer de bureaux s’ils sont vides
- Proposer formations et mobilités internes
- Assumer mais présenter un plan d’action pour faire mieux
Que faire quand on est recruteur ?
- Construisez des plans de recrutement à moyen terme, et mettez fin à la dictature du court terme !
- Accompagnez les licenciements et devenez recruteur coach.
10. La politique salariale est attractive, à long terme
Comme vous, vos candidats travaillent pour de l’argent. Et c’est OK.
Attirer des candidats avec des promesses à la valorisation incertaine pour faire accepter un salaire de départ très faible est une façon d’exploiter des recrues idéalistes et motivées. Ou désespérées.
Ça peut marcher à court terme mais à long terme vous ne trouverez que frustration, épuisement et désillusions. Et démissions.
Et ça en dit long sur la considération des individus par l’entreprise.
Que faire quand on est recruteur ?
- Appuyez-vous sur les salaires appliqués par secteur pour sensibiliser vos interlocuteurs internes.
- Ne parlez d’une politique de BSPCE que si elle est claire et effectivement mise en place.
11. L’entreprise veut remplacer tout le monde par ChatGPT
Chat GPT le dit lui-même :
“Cependant, je peux dire que remplacer tous les salariés par des IA comme moi n’est peut-être pas la meilleure stratégie à long terme pour une entreprise.”
Que faire quand on est recruteur ?
Fuyez !
BONUS : Votre CEO est Elon Musk
Vous pensez tout savoir sur Elon Musk ?
Que faire quand on est recruteur ?
Fuyez !
A l’inverse, ces signaux NE garantissent PAS que votre marque employeur n’est pas toxique
- Les labels en tous genres : de candidats heureux et autres bons endroits où travailler.
- L’entreprise est leader sur son marché.
- L’entreprise a une bonne image commerciale.
- L’entreprise a de belles valeurs de solidarité, responsabilité, intégrité… La fin commerciale ne justifie pas toujours les moyens de recrutement et de management.
Les signaux que nous avons mis en avant montrent qu’une marque employeur toxique est rarement une conséquence des mauvaises attentions du service de recrutement. Mais celui-ci a le devoir de la monitorer régulièrement, d’alerter et de proposer des solutions concrètes pour l’améliorer durablement.
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Si vous avez des problèmes pour recruter, est-ce que c’est parce que votre marque employeur est toxique ? Une seule façon de le savoir avec ces 11 signes…
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