Impossible de passer à côté : aujourd’hui, les recruteurs et les RH en général doivent prendre la parole et créer du contenu pour les candidats. Mais comment faire quand on n’est pas copywriter ? Pas de stress, on vous donne 10 conseils pour vous lancer sans appréhension !
Dans la vie on ne fait pas toujours ce qu’on veut, et dans son travail non plus.
Par exemple, quand j’ai rejoint YAGGO, je ne pensais pas devoir jouer au copywriter sur notre blog, et même sur d’autres sites, ou encore raconter des bêtises (mais pas que) dans la newsletter, en mon nom :émojipeur:. Me montrer au monde et m’exposer aux critiques.
Dans la vie privée, j’hésite au moins 1 heure avant de mettre le moindre statut sur Facebook, du coup, écrire cet article me stresse.
Mais :
– Je sais que j’en tirerai une satisfaction et une certaine fierté.
– Je sens que plus j’écris, plus c’est facile.
En fait, j’ai l’impression que les RH sont le corps de métiers où les missions évoluent le plus.
On lui demande :
…de recruter en utilisant toujours plus d’outils (vidéo différée, assessment, cooptation…)
…de sélectionner les candidats sur toujours plus de critères (#softskills)
…de créer du contenu pour la marque employeur
…d’analyser toujours plus de données pour justifier chaque action.
Alors, que ceux qui doivent se lancer dans du copywriting pour candidats mais n’ont aucune idée de comment faire lèvent la main ?
Voici donc mes 10 conseils pour proposer du contenu pertinent sans y passer toute la semaine, et sans être copywriter (bien que très à la mode sur Linkedin) ou Content Manager.
Table des matières
1. Savoir pourquoi prendre le temps d'écrire
Écrire pour le site carrière, pour les annonces, pour les réponses aux candidats… et même pour personnaliser les accusés de réception, c’est la meilleure façon de différencier l’entreprise de ses concurrents.
L’occasion de montrer, par le copywriting, ce qui vous touche et qui vous êtes vraiment. En fait, vous allez aider le candidat à savoir s’il pourrait correspondre à l’état d’esprit et prendre la décision de candidater ou non.
Finalement vous lui simplifiez la vie, et vous vous simplifiez la vôtre au moment de regarder les candidatures reçues.
2. Personnifiez votre lecteur
Mon lecteur type s’appelle Jean-Michel, il est Talent Acquisition Manager dans un grand Groupe français.
Il est à l’affût des innovations RH, même s’il sait qu’il est toujours long et fastidieux d’intégrer un nouvel outil. Son ATS ne lui facilite pas la vie mais il n’y a rien à faire, il n’en changera pas à court terme. Jean-Michel cherche les meilleures techniques pour trouver les meilleurs candidats le plus rapidement possible.
Le personnifier, c’est lui donner vie et, bizarrement, mieux comprendre ses attentes afin de mieux pouvoir y répondre.
3. Mettez-vous à la place de votre lecteur
Qu’est-ce qui intéresserait Jean-Michel ? Qu’est-ce qui l’aiderait dans son quotidien ? Qu’est-ce qu’il lui apporterait au moins un peu de bonheur ?
Dans le cas d’un recruteur, que souhaite apprendre le candidat qui cherche un stage/un emploi, qu’est-ce que vous pouvez lui apporter en tant que professionnel du recrutement ? Qu’est-ce qui lui fera oublier que la recherche d’emploi est stressante ? Un bon copywriter doit pouvoir se poser les questions qui intéressent sa cible !
4. Inspirez vous des personnes ou entreprises que vous appréciez
Trouvez des personnes ou des marques dont vous aimez bien la plume, la façon de penser, même si elles ne sont pas dans votre secteur d’activité.
Et tous les supports sont de bonnes sources d’inspiration : page Medium, Linkedin, newsletter…
Personnellement, j’apprécie particulièrement la newsletter légère de Plezi, les posts de Benoît Dubos, les communications de Typeform, ou encore le ton de Back Market.
5. Restez cohérent : suivez une ligne éditoriale établie dans votre copywriting
Beaucoup de choses peuvent influencer votre style au fil du temps : votre humeur, le moment de l’année, vos intérêts dans l’instant… Il est important de garder une certaine cohérence et des pré-requis, quelle que soit la finalité de votre copywriting RH.
Votre ligne éditoriale est comme un pense-bête à relire avant d’insérer votre feuille blanche dans la machine à écrire.
Exemple :
Fond : le candidat est vouvoyé, pas de vocabulaire technique, on part du « Pourquoi ? » pour aller au « Comment ? », je veux mettre telle et telle valeur en avant.
Forme : Phrases courtes, mots anglais en italique, illustrer avec des images, des gifs, utilisation raisonnable d’émoticônes. Certains articles -comme celui-ci, ou notre coup de gueule sur la prospection dans les RH– sont rédigés en utilisant la première personne du singulier, pour appuyer davantage sur l’angle de l’expérience personnelle.
6. Soyez authentique (d'humain à humain)
Partez de vos expériences personnelles pour illustrer votre propos et entrer en empathie avec votre lecteur.
Dans cet article par exemple, notre point commun est l’obligation de devoir écrire, de se transformer en copywriter opportuniste, alors que ce n’est pas notre métier.
Faites appel à votre “Vous-Candidat” -qui ne doit pas être si loin- et ce que vous avez appris en tant que RH, pour créer une conversation épistolaire !
7. Faites-vous relire
Chez nous on dit faire un Pong. Ce qui fonctionne pour moi (mais pas forcément pour tous ceux qui écrivent chez YAGGO) : je fais un premier jet en 1 heure, je fais relire par une personne (pas besoin d’inclure la terre entière) et on valide ensemble si on continue l’article ou si on part sur une autre idée.
Le but ? Éviter la frustration d’avoir passé du temps sur un contenu qui ne sera pas publié.
Idéalement, votre relecteur sera quelqu’un de votre équipe (et pas votre maman ou votre papa… enfin, sauf s’ils sont eux-mêmes Copywriters, Content Managers ou Rédacteurs ?).
8. Soyez organisé et habituez-vous
Plus on écrit, plus c’est facile.
Encore faut-il prendre le temps de le faire.
Tous les profils RH le savent parfaitement : l’organisation, c’est l’efficacité ! Ainsi, je bloque un premier créneau d’1 heure le mardi matin pour le premier jet, puis 2 le jeudi après-midi pour continuer l’article. Enfin, 1 dernière heure le vendredi est réservée avant envoi au comité de validation. Aussi, j’ai un Google Sheet ouvert toute la journée où je note des idées d’articles avec les liens qui m’ont inspirée.
9. Officialisez vos nouvelles compétences
C’est un peu l’officialisation de la relation entre vous et votre feuille blanche.
Pour être sûre d’y passer du temps régulièrement -même si c’est peut-être scolaire- j’ai ajouté cette mission de copywriting à ma fiche de poste, et à celle des futurs membres de l’équipe Marketing chez YAGGO.
10. Demandez des retours
Le plus simple c’est encore de demander ce que pensent vos lecteurs de vos contenus : par mail (on le fait bien d’ailleurs chez CAASK pour recueillir les avis des candidats sur leur parcours de candidature) ou de vive voix aux nouveaux collaborateurs qui viennent de vous rejoindre.
Ne passez pas à côté de cette étape, c’est une des bases du copywriting !
Rien ne fait mieux écrire que d'écrire sur ce qu'on aime.
Paul Léautaud
Mon dernier conseil : soufflez un grand coup avant d’écrire, tout va bien se passer et je parie que vous y prendrez bientôt du plaisir !
Si vous voulez continuer la discussion, réagir sur cet article ou partager des contenus, envoyez-moi directement un mail à ines@yaggo.co !